Les systèmes financiers de l’UEMOA : 2 . Microfinance : belle relance. Monnaie électronique : expansion sous contraintes.

Si les acteurs bancaires gardent une très large prédominance dans l’écosystème financier de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), ils coexistent avec deux autres groupes, qui ont performé de manière acceptable en 2021.

 Le premier est celui des institutions de microfinance ou Systèmes Financiers Décentralisés (SFD). Ceux-ci sont nombreux, disparates et surtout de faible envergure. Parmi eux, la Commission Bancaire contrôle les « SFD de grande taille », dont les dépôts et les crédits dépassent 2 milliards de FCFA. Cette catégorie a subi des vagues de restructuration qui ont réduit son effectif en raison de la mauvaise santé financière de nombreuses composantes, mais elle regroupe encore quelque 200 entreprises, dont près de la moitié sont organisées en réseaux. Malgré ces efforts, beaucoup de ratios financiers de ces SFD restent en moyenne faibles par rapport aux normes recherchées, tels ceux de la capitalisation, de la marge bénéficiaire et de la rentabilité des fonds propres, ce qui freine le renforcement des entreprises du secteur. Les contraintes réglementaires montrent quant à elles des progrès variés : la limitation des risques globaux à 200% des ressources est respectée par la quasi-totalité des SFD tandis que les normes de capitalisation et de liquidité ne sont atteintes que par environ la moitié.

En dépit de ces avancées, les SFD gardent à fin 2021 un poids globalement négligeable par rapport   aux établissements bancaires : 5% pour les bilans, près de 6% pour les crédits, moins de 4% pour les dépôts. Ils sont aussi ces deux dernières années la catégorie des structures financières qui progresse le moins vite tant pour les bilans que pour les dépôts. Malgré cette faiblesse structurelle, ils totalisent en 2021 11,7 millions de comptes de clientèle, soit 67% du nombre des comptes bancaires, et sont l’interlocuteur privilégié des micro-, petites et moyennes entreprises, comme des ménages les moins favorisés. Ils ont d’ailleurs largement contribué à l’essor de la bancarisation dans toute la région et leur place déterminante s’est globalement maintenue sur la décennie écoulée. Entre 2011 et 2018, le taux de bancarisation « strict » -banques seules – avait même cru moins vite que celui apporté par les SFD et, si la tendance s’est inversée les trois dernières années, le « match » reste encore ouvert à ce jour.  Cette situation est spécialement marquée sur toute la période dans trois pays de l’Union -Bénin, Sénégal et Togo-, où les réseaux de SFD ont une densité de bureaux qui dépasse toujours celle des agences bancaires.  

Leur proximité avec la partie la plus fragile des systèmes économiques avait coûté cher aux SFD en 2020 du fait des répercussions de la pandémie Covid-A9 sur les maillons les plus faibles des économies. Le poids des créances en souffrance, le coefficient d’exploitation, la rentabilité s’étaient fortement dégradés et constituaient un signal d’alerte. La tendance s’est inversée en 2021 : le résultat d’exploitation a bondi de 52% avec la hausse des crédits, et le résultat net a presque quadruplé grâce au repli des provisions requises. Dans le même temps, les SFD ont bien tenu leur rôle dans le financement de la relance de leur clientèle spécifique : leurs crédits progressent en effet de +16,4% en 2021, contre +12,5 % seulement pour les banques davantage tournées vers les placements. Le parcours des institutions de microfinance a donc été autant profitable en 2021 pour elles-mêmes que pour les économies de l’Union.

Enfin, une analyse de ces SFD par leur taille montrerait qu’une petite frange d’entre eux possède maintenant des moyens financiers proches de ceux des banques locales et est en mesure de concurrencer ces dernières sur certains dossiers. Ces institutions sont d’ailleurs parfois présentes dans plusieurs pays (Baobab, Cofina par exemple), agissant alors en groupes régionaux bien structurés, et brûlent aussi de franchir un pas supplémentaire en obtenant un agrément de banque de plein exercice grâce à des fonds propres conséquents. D’autres restent cantonnées à un pays mais y sont des structures financières de référence, tel le Crédit Mutuel au Sénégal ou les Banques Populaires au Burkina Faso. La vivacité et l’ambition de ces SFD les plus puissantes constituent aussi une émulation bénéfique à toutes les catégories de clients, et notamment les petites entreprises, mais aussi à l’ensemble du système financier. 

De leur côté, les Emetteurs de Monnaie Electronique (EME) ont continué en 2021 une vive expansion mais ont moins brillé que les années précédentes.

Trois points positifs restent inchangés. D’abord, la densité d’implantation remarquable de ces institutions là où elles existent. Les comptes recensés s’élèvent à 85,7 millions fin 2021, en augmentation de 15% sur l’année contre +47% l’année précédente. Ils représentent maintenant environ 5 fois l’effectif des comptes bancaires. Surtout, le nombre de leurs points de vente est sans commune mesure avec celui des guichets bancaires -788 000 contre 3930- ce qui traduit bien le rôle crucial des EME dans l’inclusion financière des populations, notamment hors des grandes villes. Ensuite, l’envergure croissante des opérations traitées, en nombre comme en montants. En 2021 les premiers ont crû de 18% avec près de 4 milliards de transactions, tandis que les seconds progressaient de 22% avec 35240 milliards de FCFA, soit plus du tiers du Produit Intérieur Brut de la zone. Même si le rythme a fléchi, il reste supérieur à celui de l’évolution des activités dans l’Union et témoigne de la présence renforcée des EME dans le domaine des moyens de paiement. Enfin, la diversification continue du spectre des utilisations. La part des paiements, longtemps ultra-prédominante, baisse régulièrement et partout, au profit des règlements de factures et de services ou de transferts internationaux, voire de paiements de salaires, qui représentent ensemble près de 20% de l’ensemble des usages fin 2021, contre moins de 10% il y a 5 ans. Cette extension illustre la place désormais irremplaçable de la monnaie électronique dont une partie est aussi désormais conservée par les clients, en attente de transactions à venir, comme une épargne scripturale classique.

D’autres données sont plus nuancées. Les EME ne sont encore en activité que dans cinq pays. De plus, 3 des 13 sociétés agrées ne sont toujours pas opérationnelles. Les liens de ces institutions avec les sociétés de télécommunications expliquent que leur dynamisme dépende beaucoup de celui des leurs sociétés mères et des priorités de celles-ci. En outre, les EME n’ont pas le monopole de la monnaie électronique. Celle-ci est aussi proposée par 26 banques, qui agissent en partenariat avec des opérateurs de téléphonie ou des « Fintechs », et leurs opérations ne sont pas recensées dans les données ci-avant bien que certains de ces acteurs aient parfois une grande importance locale. Ce marché très prometteur est donc encore en construction et la domination actuelle des EME fait face à plusieurs défis. L’un est de nature concurrentielle. Il vient du système bancaire dont la gestion des opérations est de plus en plus digitale, quelle que soit la taille de celles-ci alors que les EME ne peuvent gérer que des transactions de faible montant . Il résulte aussi de la montée en puissance de certaines Fintech qui ont réussi à lever des capitaux importants auprès d’institutions internationales : c’est le cas de la société Wave après ses succès au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Appréciées par les réductions des coûts de transaction qu’elles favorisent, ces Fintech sont cependant soumises à des contraintes réglementaires plus modestes, ce qui peut fausser la compétition. Un autre est d’ordre réglementaire : si la Banque Centrale se réjouit de l’existence des EME en raison de leurs effets favorables sur l’inclusion financière, elle poursuit aussi l’objectif central de faire progresser encore celle-ci par tous moyens grâce à la réduction continue des coûts sur les petites transactions jusqu’à des limites difficiles à supporter pour les filiales des grandes entreprises de communication. Cette approche explique que les Autorités aient laissé « pousser » avec bienveillance les Fintech, même si leur contrôle se resserre sur elles aujourd’hui. Dans le même temps, le chantier bien avancé de l’interopérabilité entre toutes catégories d’institutions financières devrait certes apporter de grands progrès aux entreprises comme aux individus dans leur fonctionnement quotidien, mais prévoit de nouvelles réductions drastiques des commissions prélevées, qui imposeront sans doute de profondes réformes pour les EME. Un dernier risque est opérationnel. Dans la diversification des opérations qu’ils offrent maintenant au public, les EME n’ont pas encore réussi à percer dans la distribution des petits crédits en partenariat avec des banques ou des SFD. Les tentatives qui se multiplient en la matière n’ont pas prouvé jusqu’ici, pour des raisons autant techniques que de profitabilité, leur viabilité et évoluent lentement. Le pan des activités de crédit reste donc toujours l’apanage des institutions bancaires et de microfinance, et un atout pour leur préséance.    

En résumé, l’année 2021 apparait plus équilibrée que la précédente dans l’évolution des trois composantes des systèmes financiers de l’Union. Celles-ci ont toutes connu une croissance significative de leurs indicateurs d’activité et dégagé des résultats financiers positifs, consolidant chacune leurs positions. Les contraintes réglementaires qui s’imposent à chaque type d’institution sont dans l’ensemble respectées par une très large majorité de celles-ci, C’est notamment la cas pour les banques : près de 90% d’entre elles réussissent toujours en particulier à se plier aux exigences de fonds propres minimaux, durcies chaque année depuis 2019, et le fléchissement observé en 2021 sur certains ratios -liquidité, immobilisations, ressources stables- est modéré, Le ratio de division des risques continue à être partout le plus difficile à atteindre et pourrait conduire à des normes de fonds propres encore plus évères pour répondre aux besoins des économies locales. Comme déjà souligné, les SFD ont connu aussi un « satisfecit » limité en ce domaine et les principaux EME sont actuellement conformes au niveau minimal de fonds propres qu’ils doivent atteindre. Cette consolidation respective pourrait permettre à chacune des catégories de redoubler d’efforts pour mieux accomplir les missions dans lesquelles elles montrent encore des faiblesses. Les banques pour l’augmentation de leurs fonds propres, une plus grande implication dans les concours à l’économie et l’intensification du marché interbancaire. Les SFD pour un renforcement de leurs capacités financières, une modernisation de leurs structures et un plus grand dynamisme. Les EME pour une meilleure accessibilité aux populations et entreprises les plus fragiles, l’accroissement du taux d’activité de leurs comptes et l’extension de leur opérations présentant la meilleure valeur ajoutée.

La multiplication de passerelles entre les activités de ces trois groupes et d’occasions de partenariats entre ceux-ci en des domaines à définir serait aussi susceptible d’ouvrir la voie à un rôle plus actif dans le financement des économies de la sous-région, tel qu’attendu par tous. Même s’ils ne peuvent générer eux-mêmes le développement économique, les systèmes financiers doivent être prêts à l’épauler au mieux à tout moment.      

Paul Derreumaux

Article publié le 12/01/2023

La banque subsaharienne au futur : quelques mariages, beaucoup d’innovations

A quoi ressemblera le secteur bancaire d’Afrique subsaharienne dans quelques années ?

Si l’Afrique fait moins peur aujourd’hui, le système bancaire africain attise déjà beaucoup d’envies. C’est notamment vrai pour l’Afrique subsaharienne, sur laquelle se concentrera notre réflexion. L’Afrique du Nord est en effet moins favorisée pour un temps : les banques y souffrent beaucoup, selon les endroits, ou de la vaste recomposition politique en cours (Egypte ou Tunisie) ou d’une mauvaise gestion qui perdure (Algérie) ou d’un ralentissement de leurs perspectives nationales de croissance. Dans ce dernier cas, qui est surtout celui du Maroc, c’est d’ailleurs vers le Sud que sont identifiées les possibilités de développement des plus importants acteurs nationaux.

Un secteur en mutation depuis plus d’une décade

Dans cette zone subsaharienne, l’observation immédiate est que les systèmes bancaires se portent globalement bien, comme le montrent les derniers classements des banques réalisés par les journaux spécialisés. Dans un mouvement très généralisé, les institutions connaissent une croissance soutenue de leurs bilans, de leurs Produits Nets Bancaires (PNB) et de leurs résultats. Elles embauchent, étendent leurs ramifications dans chaque pays, diversifient leurs produits, se modernisent, renforcent leurs fonds propres. L’importance nouvelle de leurs investissements participe aussi à l’accélération de la croissance du continent, au financement de laquelle elles contribuent d’ailleurs davantage.

Une analyse plus fine met en évidence trois autres conclusions. D’abord, les acteurs dominants ont changé : la primauté longtemps tenue par les banques étrangères – françaises ou anglaises – est désormais, et sans doute définitivement, occupée par des institutions africaines – marocaines, nigérianes et sud-africaines pour l’instant. En second lieu, le rythme et l’ampleur de l’évolution varient selon les pays, sous l’effet conjugué du contexte économique local et de la réglementation en vigueur : l’Afrique du Sud, aux quatre géants intouchables, voit son avance se réduire modérément ; l’Afrique anglophone affiche un dynamisme actuellement plus marqué ; l’Afrique francophone n’a pas encore comblé son retard ; quelques pays restent encore à l’écart. Enfin, la stratégie largement suivie par les groupes leaders est celle de la construction de réseaux couvrant le plus grand nombre de pays, pour mieux servir les grandes entreprises qui ont elles-mêmes cette approche de présence régionale.

Selon toute vraisemblance, les mutations positives de ces systèmes bancaires, particulièrement intenses depuis les années 2005, se prolongeront sur la décennie en cours, touchant en particulier les acteurs, les activités et les technologies.

… qui poursuivra son mouvement de concentration

Pour les acteurs, la tendance devrait être avant tout marquée par le poids accru des groupes les plus puissants dans les systèmes nationaux : l’attraction des grands établissements bancaires sur les parties les plus dynamiques des économies locales, grâce à leurs réseaux régionaux et leurs moyens financiers plus conséquents, explique cette concentration probable. A l’horizon 2020, une bonne quinzaine de groupes, tous africains, devrait rassembler une large majorité des actifs bancaires : on y trouvera bien sûr la petite dizaine qui a déjà pris de solides positions, mais ceux-ci seront suivis par d’autres, dont quelques kenyans et mauriciens et sans doute au moins un francophone d’Afrique Centrale. A côté d’eux, quelques centaines de banques continueront à exister, probablement sur un ou plusieurs pays, favorisées par une croissance économique dont on annonce une bonne pérennité. On assistera à la poursuite de l’augmentation du nombre de banques dans chaque pays, traduction de l’expansion géographique des groupes les plus puissants et les mieux organisés, mais celles-ci dépendront d’un nombre plutôt stable d’acteurs, signe des conditions de plus en plus difficiles d’accès à la profession. Les principales incertitudes touchent d’abord l’ouverture ou non sur l’extérieur de quelques grands pays comme l’Angola ou l’Ethiopie. Elles ont trait surtout à la venue de nouveaux intervenants : la probabilité d’entrée de groupes bancaires chinois et indiens paraît s’amenuiser à court terme au profit de celle de groupes du Moyen Orient, qui pourraient investir en direct ou à travers des banques d’Afrique du Nord comme actuellement.

Un périmètre élargi pour la banque de réseau

Pour les activités, l’approche de banque à réseau et « tous publics », centrée sur des produits et services déjà bien rôdés, restera vraisemblablement l’option choisie par la très grande majorité des établissements. Elle résulte simultanément de l’étroitesse générale des marchés, des résultats très rémunérateurs de cette politique dans la période récente (1) et des progrès restant à accomplir dans ces domaines. Ceci est spécialement vrai pour le public des  ménages : leurs taux de bancarisation et les prestations offertes, malgré les récentes avancées, ont encore des possibilités de poussée notable et rapide. Le principal challenge se situe au niveau des nouveaux segments qu’un système bancaire désormais plus puissant devrait intégrer dans son champ d’action. La gestion des flux financiers des migrants, les marchés financiers et le financement du logement sont sans doute les ajouts les plus faciles à maîtriser et les plus porteurs de forte croissance à court terme : sur ce dernier aspect, les banques commerciales ont largement commencé à pénétrer le  créneau en allongeant la durée de leurs prêts.

Avec la microfinance, les banques en resteront normalement au seul stade des « passerelles », pour le refinancement des sociétés concernées : les approches sont trop différentes et les institutions de microfinance, qui grandissent, demeureront l’interlocuteur privilégié du secteur informel. La bancassurance est au contraire un terrain d’expansion probable. Balbutiante jusqu’ici, elle devrait prochainement s’accélérer sous l’effet de la révolution, analogue à celle des banques, que commence à vivre l’assurance subsaharienne : plusieurs grands noms de l’assurance sont aussi des piliers du système bancaire et la convergence paraît inéluctable même si son mode d’emploi n’est pas encore bien défini. Le dernier champ d’action, celui des Petites et Moyennes Entreprises (PME), est essentiel mais le plus difficile : la capacité des banques à maîtriser correctement les risques concernés reste en effet médiocre et l’amélioration de la situation dépend aussi des efforts des PME.

Quelle place pour les banques dans l’innovation ?

Les technologies vont également provoquer des mutations profondes, notamment pour les moyens de paiement. La monétique va encore s’étendre : même les plus petites banques pourront être équipées grâce à une mutualisation des investissements, comme l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a su le faire (2). Surtout, le « mobile banking » nous place à l’aube d’un grand bouleversement. Il devrait en effet devenir un système important, pour les opérations de petit montant – paiement, mais aussi épargne et même crédit – à cause de la formidable avance du téléphone mobile sur le compte bancaire pour la couverture des populations. De plus, piloté jusqu’ici par les grandes sociétés de télécommunications qui veulent ainsi sécuriser leur chiffre d’affaires dans un marché qui devient mature, il conduira soit à la constitution d’alliances banques-sociétés de télécommunications, soit à l’immixtion des dernières dans la profession bancaire. Là où elles ne seront pas malgré leur réseau encore élargi, les banques passeront des accords, sous leur responsabilité, avec des prestataires de services qui apporteront au public les services qu’il attend, comme c’est déjà le cas au Kenya à l’imagination fertile. Toutes ces mutations replacent au centre des relations banque-client les notions de proximité et de confiance, qui sont à l’origine de la profession. Elles s’effectueront sous le contrôle vigilant des Autorités sur la solvabilité des banques, la surveillance des risques et la connaissance de l’identité des clients.

Entraîné par cette dynamique, le système bancaire subsaharien devrait donc encore connaître une période faste en transformations, et être un point de convergence majeur des mutations qui couvriront tout le système financier. Son renforcement sera un support crucial pour l’accélération de la croissance économique du continent, sans être toutefois une condition suffisante.

(1) La forte progression, durant ces dernières années, des résultats des groupes ayant un grand réseau d’agences sur un nombre croissant de pays en témoigne : leurs performances sont en effet notables et rapides malgré les investissements qu’implique cette stratégie.

(2) Cette mutualisation est l’œuvre du Groupement Interbancaire Monétique (GIM) de l’UEMOA, créé à l’initiative de la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest et vivement soutenu par celle-ci. Il regroupe maintenant plus de 100 membres, fonctionne à la satisfaction de ceux-ci, assure une interbancarité monétique régionale et développe aujourd’hui un partenariat avec des cartes bancaires internationales

Paul Derreumaux