Le rêve de l’émergence en Afrique

Le rêve de l’émergence en Afrique

Après plus d’une décennie de croissance remarquable, de nombreux pays d’Afrique ont l’ambition de rejoindre le groupe des pays émergents. Il leur faut pour cela remplir dans les meilleurs délais de difficiles transformations politiques, économiques, techniques et sociales. Les obstacles à ces mutations risquent de limiter le nombre de ceux qui réussiront.

Le mot est presque devenu magique, comme si, en le prononçant, on éloignait le spectre du maintien indéfini dans la case des pays les moins avancés et on faisait déjà la moitié du chemin pour devenir un « émergent ». Cette hypnose est logique : la croissance significative du Produit Intérieur Brut (PIB) notée en Afrique depuis près de 15 ans autorise les plus grands espoirs alors que les progrès économiques et sociaux constatés dans les nations déjà classées dans cette catégorie sont la meilleure incitation à la rejoindre.

Cette émergence tant désirée peut recevoir des acceptions variées et les pays auxquels on attribue ce label ont des situations diverses. Pour tenir compte de cette grande variété, on pourrait sans doute définir l’émergence comme un saut quantitatif et qualitatif de grande ampleur, durable et peu réversible, de nombreux indicateurs, qui met en évidence une profonde transformation des structures économiques et sociales du pays concerné.

Les conditions nécessaires pour atteindre ce nouveau stade et s’approcher des pays les plus avancés sont connues. La Conférence Internationale sur l’Emergence de l’Afrique tenue à Abidjan en mars dernier a permis à quelques dirigeants politiques de rappeler à nouveau clairement ces exigences. Celles-ci, de manière synthétique, englobent quatre composantes : politique, économique, technique et sociale.

L’aspect politique traduit la responsabilité éminente de l’Etat dans l’atteinte de l’émergence. Il s’exprime d’abord dans la définition impérative par les Autorités d’une vision cohérente et mobilisatrice de l’avenir à long terme de la société et de l’économie du pays concerné. Cette vision doit être agréée par la majorité de la population et assortie de programmes d’actions quantifiés et datés en vue de l’atteinte des objectifs fixés. Il faut enfin une volonté ferme et pérenne de mettre en œuvre les programmes retenus quelles que soient les difficultés intérieures et extérieures traversées. La qualité de la gestion des finances publiques, la création d’un environnement favorable aux entreprises privées créatrices de richesses, le renforcement de l’état de droit, l’amélioration de l’efficacité et de la justice du système fiscal sont les illustrations les plus connues du cadre incitatif attendu de ces actions. L’évolution récente conduit à y ajouter une attention accrue portée aux questions de sécurité des personnes et des biens, pour éviter toute perturbation des actions de développement. Enfin, l’application efficiente de la démocratie sera de plus en plus un élément incontournable de cette attente politique, en raison de l’impatience des citoyens comme de la pression internationale.

Le pilier économique s’apprécie d’abord par le niveau d’investissement réalisé par le pays pour préparer son avenir. La décennie passée a montré l’impact positif du renforcement soutenu des infrastructures en Afrique sur le développement du continent. Pourtant, l’émergence recherchée appelle un changement d’échelle dans les efforts consentis. Les taux de Formation Brute de Capital Fixe sont à augmenter largement, afin de dépasser durablement 30% du PIB, contre souvent moins de 20% maintenant. Les investissements doivent concerner à la fois les moyens de communication, mais aussi l’énergie et les secteurs productifs, et reposent donc sur l’Etat comme sur le secteur privé. Ils ont aussi à développer le capital humain, tant pour élever le niveau général d’éducation du plus grand nombre qu’en mettant en place les formations professionnelles les mieux adaptées. Pour assurer une gigantesque avancée dans tous ces domaines, il faut en particulier une mobilisation plus active de l’épargne intérieure, des circuits de financements plus performants, une gestion efficace de l’endettement public. Si ces conditions sont réunies, pourrait alors intervenir une élévation significative et suffisamment longue du taux de progression du PIB, indicateur basique de l’émergence.

Ces transformations économiques ne donneront cependant leur plein effet que si elles sont accompagnées d’une composante technique. Une forte amélioration de la productivité de chaque facteur de production est en effet nécessaire pour que le nouvel appareil économique ainsi construit soit compétitif dans une concurrence internationale de plus en plus ouverte. Ceci implique pour les candidats à l’émergence des capacités internes de recherche et d’innovation ou, au moins, une volonté de captation et d’utilisation rapides de nouvelles technologies de pays plus avancés. Un premier exemple touche le secteur primaire : son renforcement, indispensable pour des questions de sécurité alimentaire et de hausse du PIB, doit être mené avec une augmentation maximale de productivité afin d’être viable et d’autoriser des transferts de main d’œuvre vers d’autres secteurs. Un second exemple est celui de l’industrie, parent pauvre de la croissance dans la majeure partie de l’Afrique : elle exige des transformations structurelles urgentes, en termes de technologies adaptées et de formation des salariés, pour accroître sa place.

L’aspect social est la condition finale de l’émergence. Elle suppose que la croissance générée soit, selon le mot consacré, « inclusive », et que les inévitables inégalités nées de ces bouleversements soient maîtrisées : la lutte contre la pauvreté doit donc être une ligne directrice des actions conduites. Elle requiert aussi de trouver les solutions pour maintenir des limites acceptables au chômage malgré une pression démographique d’une ampleur exceptionnelle. Elle implique des politiques d’investissements sociaux contribuant à améliorer le niveau général de satisfaction des besoins de base. Elle impose encore que les stratégies de développement prennent suffisamment en compte des objectifs de décentralisation et d’aménagement du territoire : c’est une condition pour faciliter et réduire le coût de l’urbanisation galopante et éviter que s’opposent une capitale étouffée par sa croissance anarchique et le reste de l’espace national vidé peu à peu de sa substance humaine et affichant des indicateurs sociaux en déclin.

Malgré le défi qu’ils représentent, ces quatre piliers peuvent être construits. Il faut cependant pour cela que soient éliminés quelques obstacles trop souvent rencontrés.

L’un d’entre eux est l’insuffisante prise de conscience de l’urgence des actions à mener. Cette urgence résulte d’abord des retards dans lesquels se trouve l’Afrique par rapport au reste du globe en nombre de domaines: des capacités énergétiques au nombre de médecins par habitant, les exemples sont légion. Mais la vitesse avec laquelle surgissent de nouveaux risques comme celui de l’accroissement de la population, du climat ou de la sécurité renforce cette nécessité de mesures immédiates et de grande ampleur. Or, dans beaucoup de pays, le discours volontariste est trop rarement suivi à brève échéance des actions à même échelle. Alors que les changements se poursuivent dans le monde, les retards s’accumulent et leur élimination est rendue toujours plus difficile, éloignant d’autant l’atteinte des objectifs.

Un autre est le manque de pérennité des efforts accomplis. L’importance des changements à opérer pour obtenir cette émergence économique suppose à l’évidence l’application d’une stratégie globale, poursuivie dans chaque secteur de façon méthodique et sur le long terme, parfois à l’échéance d’une génération. Dans bien des cas, les programmes entrepris sont cependant stoppés, ou même remis en cause, pour des raisons politiques ou sécuritaires, repoussant en permanence des calendriers initialement arrêtés. Les évènements survenus en Côte d’Ivoire, au Mali ou au Sud-Soudan en sont quelques illustrations récentes. Les considérations économiques, et les contraintes qui y sont liées, ont donc encore rarement la primauté dans les préoccupations des dirigeants, ce qui freine considérablement l’évolution attendue. Cette absence même de priorité peut d’ailleurs être elle-même à l’origine des difficultés politiques rencontrées, entraînant les pays concernés dans un cercle vicieux.

Un troisième facteur de résistance est celui des mentalités. Les cohérences sociales encore  dominantes étaient justifiées au vu des systèmes politiques et économiques antérieurs et étaient restées préservées en raison notamment du caractère presque « offshore » des progrès économiques de l’Afrique depuis les indépendances jusqu’au début des années 2000. Ces cohérences sont souvent peu favorables aux nouveaux comportements requis par l’émergence, voire parfois en désharmonie avec ceux-ci. C’est donc seulement au prix de changements profonds introduits dans les mentalités, afin de les ajuster aux exigences d’une évolution économique accélérée, que le pari du développement pourra réussir. Ces transformations ont besoin de temps, de ténacité dans l’effort et d’une grande force de conviction pour être admises par les populations. Cet aspect explique aussi les besoins d’urgence et de pérennité des actions précédemment évoqués.

Devant le faisceau de ces conditions, il est probable que les chemins divergeront de plus en plus sur le continent entre deux groupes d’Etats. Les premiers, sans doute minoritaires, seront capables de remplir progressivement les préalables posés et pourront ainsi s’approcher plus ou moins vite des objectifs recherchés. Les autres, majoritaires, risqueront de repousser constamment les échéances et d’être de plus en plus fragilisés par rapport à un monde en mutation permanente. La période actuelle commence à mettre en avant ces différences et à montrer ceux qui seront les mieux placés. Il importera de ne pas laisser s’élargir à l’excès l’espace entre les deux groupes pour éviter qu’apparaissent d’autres problèmes. L’intégration régionale, forme moderne de la traditionnelle solidarité, devrait être une des principales armes de ce combat.

Paul Derreumaux

le 21/04/2015

Bourse Régionale de L’UEMOA : après la consolidation, le décollage ?

Bourse Régionale de l’UEMOA : après la consolidation, le décollage ?

Figurant dans la deuxième vague des créations de bourses mobilières africaines, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) est maintenant montée en puissance et se situe, par sa capitalisation, au 6ème rang des 24 bourses existantes. Elle aspire désormais à une puissance nouvelle que l’évolution actuelle de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) pourrait lui apporter.

La position encourageante de la BRVM doit beaucoup à trois principaux facteurs : l’existence d’une base de valeurs reprise de la Bourse d’Abidjan qui l’avait précédée ; le soutien très actif dont elle a bénéficié constamment des Autorités de l’Union et, surtout, de la Banque Centrale ; le caractère régional qui a élargi le cercle de ses émetteurs potentiel et de son public d’investisseurs.

Les dernières années ont été particulièrement prometteuses pour la BRVM. Certes le nombre d’actions cotées  a peu évolué par rapport à la création en 1998 et une forte rigidité continue à peser sur le fonctionnement de la bourse, ce qui en limite l’attractivité. Toutefois, la balance pèse nettement du côté des bonnes nouvelles depuis le début des années 2010, pour les investisseurs comme pour les émetteurs. Pour ces derniers, privés ou publics, le marché financier offre des possibilités accrues de trouver des ressources à moyen et long terme pour leur développement, soit sous forme d’emprunts, sur le marché obligataire, soit par des capitaux propres, sur le compartiment des actions. Même si les opérations enregistrées jusqu’ici ont été moins nombreuses qu’escompté, ceux qui sont venus sur le marché n’ont connu aucune déception puisque tous les appels au marché ont été sursouscrits, et souvent largement. Du côté privé, le Groupe Bank of Africa par exemple, en quinze ans et avec grand succès, a introduit à la cote 5 des 7 banques commerciales qu’il détient dans l’Union et celles-ci ont émis à plusieurs reprises des emprunts obligataires. De leur côté, les Etats ont fait un appel croissant au marché par des financements à moyen terme depuis les années 1996 et sont progressivement devenus l’acteur très dominant du marché obligataire. Pour les investisseurs, institutionnels ou individuels, la bourse constitue désormais une excellente opportunité de diversification des placements, notamment à moyen et long terme, et offre une rentabilité honorable, voire excellente pour certaines valeurs, en comparaison à celle des dépôts bancaires.

Les inconvénients souvent cités – cherté relative, faible liquidité des titres, poids excessif des obligations souveraines, nombre insuffisant de valeurs, modestie des organismes de placement collectif – sont réels et expliquent que le recours du secteur privé à la BRVM soit encore modéré. Toutefois, les réformes s’accomplissent progressivement : utilisation de la notation pour éviter l’apport d’une garantie pour les émissions obligataires ; cotation électronique en continu pour faciliter et multiplier les transactions ; organisation d’un calendrier régional pour les emprunts publics en vue d’éviter les télescopages de plusieurs opérations. L’évolution de 2014, qui a vu à la fois l’entrée en bourse de deux nouvelles sociétés au Sénégal, la réussite de nombreuses émissions d’Etat et une croissance d’environ 12% des indices globaux après la poussée de 38% notée en 2013, montrent que la confiance grandit et que les fondamentaux se confortent.

Comme partout, la solidité d’une bourse mobilière s’enracine en effet dans les potentialités de l’économie réelle de la zone dans laquelle elle fonctionne et dans la force des relations qui la lient à cette économie. En la matière, l’UEMOA est présentement une des régions d’Afrique les mieux placées. Les Autorités ont confirmé à plusieurs reprises l’atteinte d’un taux de croissance supérieur à 7% pour 2015, qui marque une nouvelle hausse par rapport aux rythmes croissants déjà obtenus depuis 2012. Les niveaux satisfaisants des dernières campagnes agricoles ; l’accroissement des investissements publics dans les infrastructures, en particulier routières et urbaines ; l’activité toujours soutenue des services, banques et entreprises de télécommunications en tête ; le maintien d’équilibres économiques acceptables sont les principaux éléments qui expliquent ces bons résultats globaux. Plus récemment, la chute des cours du pétrole et la hausse du dollar, monnaie de facturation des exportations agricoles et minières, ont amplifié cette embellie Même si ces deux dernières données sont provisoires, les autres composantes de l’évolution favorable devraient se poursuivre jusqu’à la fin de la décennie et permettre la pérennité de ce rythme sur cette période. Trois données joueront particulièrement en ce sens, en complément des points évoqués ci-avant: la bonne probabilité d’une stabilité politique ; le soutien des institutions internationales ; la continuité de la politique d’intégration régionale.

Pourtant, cette amélioration reste encore insuffisante par rapport aux ambitions d’émergence qui se font partout  plus présentes. Pour être réalistes, celles-ci doivent en effet retenir un taux d’accroissement  du PIB national plus élevé et sur une période plus longue, d’une part, et des transformations structurelles plus rapides et plus profondes, d’autre part. Ici encore, l’UEMOA dispose de quelques atouts importants, tels les trois exemples suivants. Le premier devrait être le moteur d’entrainement exercé par la Côte d’Ivoire sur toute la zone : l’économie ivoirienne parait en effet solidement engagée dans une spirale positive générant d’importants effets induits grâce à son poids dans l’économie régionale et à l’intensité de l’intégration économique et financière de l’Union. Le deuxième est la transformation rapide du système financier : les changements notables et positifs réalisés en quinze ans par les banques se trouveront probablement confrontés à la nouvelle donne des sociétés de télécommunications qui vont intervenir directement dans le domaine des moyens de paiement. Suite aux initiatives de quelques groupes comme Orange, l’Afrique de l’Ouest pourrait ici rejoindre des pionniers comme le Kenya et cette vraie révolution entrainera peut-être des turbulences. Elle peut toutefois être créatrice de nouveaux progrès en raison de l’accélération de la bancarisation qui va en résulter et de la possibilité pour les banques de mieux se consacrer à des activités de financement. La troisième s’observe dans les quelques projets  qui se concrétisent dans l’énergie, l’industrie ou la grande distribution, surtout en Cote d’Ivoire et au Sénégal, et pourraient en annoncer d’autres dans des secteurs qui sont restés les parents pauvres de la mutation de nos économies. Ces avancées pourraient faciliter d’autres transformations, indispensables pour l’émergence, et pour lesquelles notre Union est moins bien placée : le renforcement du secteur privé par rapport à un secteur public encore trop présent ; une meilleure prise en compte à tous les niveaux du mérite, grâce à une culture plus affirmée du résultat des actions menées ; une plus grande place à l’innovation et à la flexibilité dans les politiques suivies.

Dans cette stratégie, la BRVM peut jouer un rôle croissant en devenant un acteur de premier plan dans la mobilisation de ressources financières. Il faut pour cela que la profondeur du marché financier se développe et que l’animation de celui-ci change d’échelle. L’inventaire des sociétés cotées montre que près de la moitié des pays qui composent l’UEMOA – Mali, Niger, Togo et Guinée-Bissau- n’ont encore aucune société cotée et que, sur les 39 titres en bourse, une large majorité représente des sociétés ivoiriennes. En visant la cotation de 3 sociétés par pays –hors Guinée Bissau – sur les trois prochaines années, la BRVM densifierait fortement son actif et, avec 60 titres sur ce compartiment actions, approcherait les 66 sociétés présentes sur la bourse de Nairobi qui la précède en capitalisation. Peut-être ambitieux, cet objectif parait pourtant plausible si les Autorités nationales et régionales y apportent tout leur appui. L’élargissement des possibilités de mobilisation sur le marché des capitaux sera en outre d’autant mieux atteint que les instruments offerts au placement seront plus diversifiés. En la matière, une amélioration essentielle devrait être la multiplication des sociétés de gestion d’actifs qui réduisent le risque pour toutes les catégories de souscripteurs. Cette évolution, qui peut être encouragée à court terme, serait de nature à répondre à la forte approche patrimoniale qui marque le public francophone. Une autre piste serait la plus grande sophistication des types d’investissement offerts.  Sur ce dernier plan, la bourse de Nairobi est par exemple en cours d’implantation des opérations sur options et compte ainsi alimenter davantage le dynamisme qui caractérise son marché. L’adoption de telles initiatives dans l’Union pourrait ici densifier les transactions et accroitre l’intérêt pour les gains sur valorisation.

Dans tous les cas, une comparaison avec l’expérience chinoise fait apparaitre, toutes proportions gardées, les chances d’une amplification prochaine de la progression des cours si le développement économique se conforte. Dans l’Empire du Milieu, les nombreux investissements de « private equity » réalisés dans la décennie 1980 ont abouti, depuis le début des années 1990, à l’introduction en bourse de multiples sociétés pour faciliter la sortie des investisseurs initiaux et ont amené une croissance souvent exponentielle des cours. L’UEMOA, comme d’autres parties de l’Afrique subsaharienne, pourrait bientôt connaitre un tel point de basculement : l’afflux actuel des capitaux des fonds d’investissement appelle logiquement une forte augmentation des entrées en bourse des sociétés lors des phases ultérieures de reconfiguration des « tours de table ». Tous les acteurs auront à accomplir des efforts gigantesques d’innovation et de ténacité pour saisir au mieux cette opportunité exceptionnelle et attirer d’importants capitaux étrangers afin de compléter l’épargne locale, mais l’enjeu mérite ces efforts..

Ce résultat comporterait de nouveaux risques, notamment de plus grande volatilité des cours suivant les fluctuations de la conjoncture internationale. Mais c’est là une caractéristique des pays émergents et ce serait bien le signe qu’une nouvelle étape est franchie.

Paul Derreumaux